Le 6 février 1814, l’adjoint au maire
de Reims ouvre les portes de sa cité à une poignée
de cosaques se réclamant de l’armée russe de
Winzingerode. À la suite de ce coup de bluff, la
ville changera de mains pas moins de quatre fois au
cours du mois de mars entre Français et Coalisés.
Fils d'un ancien ministre de Louis XVI, c’est le
général transfuge Saint-Priest qui, en s’emparant de
la ville de vive force le 12 mars 1814 à la tête
d'un corps russo-prussien, va décider Napoléon à
s’engager personnellement dans cette bataille afin
de rétablir une situation tactique compromise. À
l’issue de violents combats à Tinqueux et à la porte
de Vesle, il entre en triomphe dans Reims dès le
lendemain à la nuit tombée. L’Empereur s’y établit
trois jours durant, non seulement pour faire reposer
son armée, mais aussi et surtout pour gouverner la
France qui en a grand besoin. Quittant la ville sous
les acclamations des Rémois, le 17 mars au matin, il
doit cependant se remettre en marche vers son
tragique destin qui devait s’accomplir quelques
jours plus tard à Fontainebleau.
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