Ayant conquis l’Égypte, Bonaparte
doit se lancer dans une nouvelle campagne pour
prévenir l’arrivée imminente d’une armée ottomane en
provenance de Syrie. A l’issue d’une longue marche à
travers le désert et de plusieurs sièges en règle,
affaiblie par la peste, les fatigues et les
privations, son armée vient camper sous les murs de
Saint-Jean-d’Acre tenue par les Turcs du pacha
Achmed-el-Djezzar et leurs alliés anglais. Pendant
62 jours, les belligérants se disputent le contrôle
de la ville avec un incroyable acharnement. Les Français doivent faire face à de nombreuses sorties
et des bombardements incessants de la part de la
garnison assiégée et tentent de leur côté plusieurs
assauts désespérés contre des fortifications
inexpugnables. Lorsque deux armées de renfort
ennemies approchent pour briser l’encerclement de la
ville, Bonaparte ne peut envoyer qu’une seule
division à leur rencontre. Dans un combat inégal,
les Français parviennent pourtant à mettre
l’adversaire en déroute lors de la bataille du Mont-Thabor.
Mais les échos d’une Égypte en pleine insurrection,
l’absence d’artillerie lourde, et les pertes
humaines qui s’accumulent, forcent Bonaparte à lever
le siège de Saint-Jean-d’Acre, le 20 mai 1799 et à
regagner les rives du Nil. À l’appui du Journal du
siège et de nombreux documents d’archives, cet
ouvrage retrace jour par jour l’histoire méconnue de
ce douloureux échec de Bonaparte.
|
|
|