La parole de certains me
reste à l'esprit : « Ma blessure est profonde et ne
guérira peut-être jamais ». Que reste-t-il de cette
blessure ? Comment l'oublier ou plutôt comment la
dépasser ? Comment vivre avec un visage, même peu
marqué en apparence mais qui ne sera plus jamais le
même ? C'est cette transformation, ce long travail
intérieur qui m’ont inspiré. En 2011, j’ai effectué
un travail photographique pour le film documentaire
: « La vie défigurée », sur le thème des « Gueules
Cassées ». De ces paroles confiées, de ces
rencontres intenses et passionnantes, est né le
besoin de continuer les photographies, de prolonger
cette expérience humaine… Parallèlement au travail
photographique, il a semblé important, pour aller
plus loin, d'avoir d'autres points de vue, celui des
soignants et d'entendre la parole de ces personnes
meurtries .
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