Montlhéry - 16 juillet 1465

 

 
 

 

Les opérations navales de la Guerre de Cent ans

 

 

 

 

 

 

 

"Inquiet, Charles tergiverse. Doit-il temporiser et rie pas s'engager avant d'être sûr que ces maudits Parisiens ne vont pas débouler de Longjumeau ou attaquer au plus vite pour empêcher que l'infanterie et la grosse artillerie française ne rallient à temps le champ de bataille ? Guillaume de Contay lui conseille de passer à l'offensive. Charles le suit et décide de lancer Saint-Pol à l'assaut des lignes françaises. À midi, l'aile gauche forte de 5 à 600 lances et 3 à 4 000 archers se met en branle. Les archers à pied avancent sans grand ordre et peinent sous une chaleur accablante. Malgré l'ordre d'effectuer des haltes et que « l'on marcherait à trois fois (...) pour donner alaine aux gens de pied », les cavaliers qui les talonnent, notamment des cranequiniers sous les ordres de Philippe de Berghes, seigneur de Grimherghcs, les forcent à presser le pas. Derrière un groupe d'hommes d'armes suit le mouvement « à grand trot tous en un hot, sans aller en bataille ». Saint-Pol et la majeure partie de ses lances demeurent à pied à proximité du charroi. Les archers parviennent exténués devant la haie et n'osent la franchir. Les quelques flèches qu'ils décochent poussent Pierre de Brézé et ses Normands à se retirer vers le « haut de la montagne » et donnent à croire qu'ils fuient. Les cavaliers bourguignons, croyant la partie gagnée, se lancent à leur poursuite, bousculent leurs propres archers et leur passent sur le corps « sans leur donner le loisir de tirer ung coup de flèche », rompant eux-mêmes « la fleur de leur armée »."

 

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