Blücher n'a pas choisi la position de
Sombreffe par hasard. L'intérêt de ce champ de bataille
lui a été signalé par le major von Gröben. Dès la fin
avril 1815, von Gröben conseillait déjà une
concentration de l'armée à Sombreffe en cas d'attaque
française dans la région de Charleroi. Dans un rapport
rédigé et daté de Sombreffe le 22 mai 1815, puis adressé
à Gneiseneau et von Reiche, von Gröben donne de précieux
conseils quant aux positions à prendre autour du
village. Le major von Gröben (1788-1846) fut, dans le
courant du mois de mai 1815, attaché comme officier
d'état-major à la réserve de cavalerie du général-major
von Röeder placé sous les ordres de von Ziethen (Ier
corps prussien).
Face à un adversaire comme Napoléon,
l'état-major prussien choisit cette position appropriée
pour une tactique défensive, où l'on s'appuiera sur la
Ligne qui serpente d'un bout à l'autre de la position.
Le ruisseau forme un retranchement naturel qui gênera et
encombrera l'ennemi, où qu'il choisisse de porter son
effort, sans pour autant empêcher une contre-attaque si
l'occasion se présente. C'est pour cela que l'on n'a pas
coupé et détruit les ponts qui se trouvent de-ci de-là.
L'ensemble forme un front en ligne brisée, avec Ligny
comme pivot et les trois Saint-Amand pouvant user à bon
compte les attaques françaises.
Le gros du Ier corps, affaibli par les
combats de la veille, passe la nuit sur le plateau de
Brye, à proximité du moulin de Bussy et Ziethen fait
prendre les positions de combat avant 8 heures du matin.
Il prévient Blücher des mouvements français, et lui
permet de donner des ordres stricts avant 10 heures...
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