Brémule - 20 août 1119

 

 
 

 

Les opérations navales de la Guerre de Cent ans

 

 

 

 

 

 

 

"Dès lors, la défaire des Français à Brémule s'explique plus aisément. Chargeant impétueusement, les hommes de Louis VI n'arrivent au contact de l'infanterie normande qu'après avoir dispersé la cavalerie adverse. Leur puissance de choc est donc déjà fortement émoussée et ils ont perdu une bonne part de leur cohésion. Sans une utilisation de la charge à la lance couchée, il leur est dès lors impossible de percer les rangs ennemis. Perclus au milieu des milites normands, incapables de s'extraire de la nasse où ils se sont jetés, les cavaliers français finissent par succomber, victimes de leur infériorité numérique.

Il peut paraître étonnant de constater que l'armée française qui comptait des Normands dans ses rangs soit tombée dans un tel piège. Guillaume Crespin, par exemple, ne pouvait ignorer le risque qu'il prenait en chargeant les rangs serrés de la chevalerie à pied ennemie. Cette bévue est sans doute une conséquence de l'orgueil chevaleresque. Brûlant depuis longtemps d'en découdre avec le duc-roi, ne pouvant concevoir qu'un piéton l'emporte sur un cavalier lourd, les « bellatores » du roi de France se sont lancés à l'assaut dès que possible, comptant sur leur « mâle ardor » pour bousculer l'ennemi."

 

 

Retour à la page de présentation de l'ouvrage